Nancy 2014

CRIAVS et psychiatrie générale : un partenariat en question

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Voici maintenant 7 ans que les premiers CRIAVS  se sont ouverts.

Inter-régionaux dans un premier temps, la circulaire  du 8 août 2008 les a régionalisés.

Au début, beaucoup d’entre eux se sont constitués à partir des équipes de professionnels de différents réseaux préexistants. Puis, ailleurs, à partir de consensus variés liés à l’histoire locale, d’autres CRIAVS se sont crées en  développant  des orientations,  des priorités ou simplement des savoir-faire différents. 

Selon les professionnels recrutés, leurs différentes expériences, telle ou telle mission des CRIAVS a pu être davantage mise en forme. Par exemple, le choix de l’embauche d’un documentaliste a permis ici et là des réalisations bien plus performantes dans ce domaine qu’ailleurs. Tout comme la présence ou non de cliniciens expérimentés, ou de professionnels déjà investis dans le réseau local, l’appartenance à un CHU ou autre hôpital de référence.

Malgré ces différences, nous constatons des tendances communes à la majorité des CRIAVS.

Quelque soit la manière de le mettre en forme, nous nous attendions tous à un travail essentiellement tourné vers l’aide à la prise en charge d’adultes condamnés. Et nous avons été assez rapidement interpelés par des problématiques beaucoup plus larges, comme par exemple la question des mineurs, tout particulièrement autour des actions de prévention. Les CRIAVS élaborent, avec plus ou moins de réussite, des articulations avec les secteurs de psychiatrie pour adultes, enfants et adolescents, afin d'apporter des solutions au problème de ces sujets « engagés dans des agirs sexuels violents ».

Et, de façon très générale, nous constatons des partenariats importants avec la PJJ,  l’ASE et tous les professionnels de l’enfance, mais aussi avec le SPIP, les médecins coordonnateurs, les JAP, les établissements pénitentiaires.

Mais  nous constatons aussi que bien souvent, le partenariat avec nos collègues de la psychiatrie n’est pas inexistant, loin de ça, mais bien insuffisant, très frustrant. Nous rencontrons de solides résistances, parfois de véritables contre-attitudes sous tendues par l'angoisse ou la fascination que provoquent la rencontre avec des auteurs de violences sexuelles, des positions théoriques (pas de demande du sujet, pas de soin possible…), voire idéologiques (asservissement à l'autorité judiciaire, …).

Chacune des ces causes mérite certainement d’être approfondie. De ne pas se satisfaire de la surface de ces constats. Mais il y a certainement aussi d’autres axes de compréhension de ces résistances...

Où en est le soin aujourd’hui ? Les pathologies psychiatriques n’ont-elles pas évolué ? Le recours à l’acte ne vient-il pas signer une autre forme de symptôme ?  Ce que nous proposons comme «  nouvelle posture » du soignant ne vient-il pas déranger des certitudes si difficilement gagnées ?

Nous proposons que notre journée nationale travaille à faire avancer ces questionnements et nous ouvre de nouvelles pistes pour mieux comprendre ce qui se joue à travers ces difficultés.

 

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