Nantes 2017

Articulation Santé/Justice : évolution des pratiques. Enjeux et perspectives.

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La création des CRIAVS voici 11 ans leur assignait de fait un rôle essentiel d’intermédiaire entre deux mondes, deux espaces, Santé et Justice. Ceux-ci, bien sûr, ne s’ignoraient pas mais se retrouvaient depuis peu de facto liés, noués par le dispositif de l’Injonction de Soin, autour d’une prise en charge conjointe, mais distincte, des  Auteurs de Violence Sexuelle.

Les modèles théorico-cliniques qui ont accompagné l’émergence de ce dispositif inscrit dans la loi du 17 Juin 1998 insistent sur la pertinence d’une cohérence des cadres établis et d’envisager une forme d’articulation entre les partenaires de la prise en charge. 

D’emblée, les problématiques peuvent paraitre disjointes et référer d’une part aux acteurs judiciaires, d’autre part aux soignants : s’appuyer sur le cadre légal, porter attention au cadre thérapeutique ; être attentif à une parole qui s’énonce, rendre signifiant les éprouvés, émotions et pensées d’un discours. Pourtant il s’agit bien, tout autant, dans le fors de la rencontre, d’évaluer où en est le sujet, d’initier et/ou accompagner un changement attendu. Ce processus, jusqu’ici espéré de la prise en charge thérapeutique n’en parait plus l’exclusive, s’intégrant à l’approche criminologique engagée par les acteurs judiciaires, englobant l’approche sociale et éducative. Enfin, plus aisément que la pensée issue de la psychanalyse, la diffusion des approches comportementalistes et cognitivistes, semble offrir la possibilité de partager un socle commun non seulement théorique mais interventionnel.

Les pratiques professionnelles s’en trouvent-elles modifiées ? Le fonctionnement du dispositif interpartenarial est-il modifié ? Doit-il être repensé à l’aulne de ces évolutions ? Comment les équipes des CRIAVS doivent-elles se (re)situer, penser et organiser leurs actions ?

 

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